Business Development Team Leader chez Scasicomp, Benjamin Durand est intervenu à la soirée de rentrée du XVDSI organisée le mardi 8 septembre au Rugby Club. Il revient sur les thèmes évoqués : la maitrise des coûts sur les plateformes de cloud public, sa vision des projets cloud portant sur la migration importante de données et l’IA dans les projets cloud.
Quelle est l’activité de Scasicomp ?
Depuis 1994, la société Scasicomp est spécialiste du data management on-premises et dans le cloud. D’année en année, en tant qu’intégrateur, nous avons enrichi notre offre pour couvrir tous les aspects de protection, de traitement, de monitoring, de partage et d’hébergements de données.
Et aujourd’hui plus précisément ?
Techniquement, nos offres concernent le stockage, la sauvegarde, les serveurs et la partie réseau. Depuis 2010, nous proposons également à nos clients de s’appuyer sur nous pour l’exploitation de leur infrastructure via notre offre B-Zen : des services managés sur-mesure. L’objectif est de les aider à se concentrer davantage sur leur valeur ajoutée et à consacrer moins de temps à l’exploitation quotidienne de leur plateforme.
Depuis 2015, Scasicomp a évolué en prenant non seulement en charge les plateformes traditionnelles et les datacenters mais également le monde du cloud public, via les acteurs américains et européens. Depuis 2017, les demandes de nos clients s’orientent de manière prépondérante vers le cloud hybride. De par notre expérience et selon les statistiques généralement constatées, 85% des entreprises souhaitent en effet construire un cloud hybride.
Quels étaient les thèmes de votre intervention auprès du XVDSI ?
Scasicomp a développé un large portefeuille d’offres. Nos solutions prennent notamment en charge les problématiques de protection de la donnée, de gouvernance de la donnée, de GDPR, de DevOps ou d’Intelligence Artificielle. C’est d’ailleurs ce dernier sujet que je suis intervenu lors de cette soirée du XVDSI : comment accélérer son développement dans l’IA tout en maitrisant les coûts sur les plateformes de cloud public ?
Et sur l’usage de l’Intelligence Artificielle et le cloud ?
Lors de la soirée du XVDSI, nous sommes partis du constat qu’il n’y a pas véritablement d’IA opérationnelle sans projet cloud. Or, aujourd’hui, seules les entreprises orientées sur la technologie, les GAFAM, ou les startups ont une véritable démarche IA possible car 100% de leurs données sont sur des plateformes de type cloud. Si on veut développer aujourd’hui de vrais projets autour d’IA, il faut des données hébergées sur des plateformes de type cloud
Pour les entreprises plus traditionnelles, les migrations de données massives n’ont pas encore eu lieu puisque 85% de nos clients nous demandent toujours des projets de type plateforme hybride. Les entreprises souhaitent que leurs données soient accessibles depuis le cloud mais pas forcément hébergées sur le cloud. Diverses raisons existent. La première raison est d’abord humaine. Ce modèle génère des craintes dues à son irréversibilité. Ces craintes sont également dues à la difficulté d’estimer des coûts précisément. Nous accompagnons d’ailleurs nos clients sur ces aspects. Nous partageons avec eux notre vision de l’infrastructure à venir en expliquant comment envisager le cloud avec par exemple des facturations à l’usage.
Quels sont les autres freins au développement du cloud selon vous ?
Le deuxième frein majeur à cette adoption massive des plateformes de type cloud est la gouvernance liée à la sécurité. Les clients maitrisent leur propre data center. Dès lors qu’ils ouvrent leurs données, ils acceptent alors de faire confiance à des tiers ou à des modèles novateurs. Ces derniers ont pourtant en l’apparence moins fait leurs preuves que des équipements traditionnels ayant peut-être une vingtaine d’années d’existence sur le marché ! Le troisième facteur est la gestion des dépenses. Ce facteur est extrêmement important. Aujourd’hui, les entreprises sont capables de refacturer de façon relativement précise les projets à leurs entités business. Cependant, dans le cloud, la base de référence est différente car certaines ressources sont communes. De ce fait, certaines sociétés s’interrogent sur leur modèle de refacturation interne.
Comment réduire le coût du cloud ?
Le discours « marketing » qui vise à attirer les clients vers ces plateformes est parfaitement rodé. La réalité financière est une autre réalité. Scasicomp s’est lancé sur ce marché en 2015. Notre démarche est de comprendre parfaitement les besoins de ses clients. Nous leur proposons ensuite une plateforme customisée. Nous ne proposons pas de solution prête à l’emploi mais uniquement du sur-mesure. Notre socle de travail est le modèle des 6 R. Les 6 R font référence à Rehost, Replatform, Repurchase, Refactor, Retire, Retain. Le Rehost, plus communément appelé IaaS (Infrastructure-as-a-Service), constitue la mise en œuvre la plus couteuse. Elle est plus onéreuse que le PaaS (Platform-as-a-Service) et le SaaS (Software-as-a-Service) par exemple.
Les DSI doivent s’interroger service par service pour définir leurs besoins et choisir ensuite le bon modèle. Dans ce contexte, l’IA n’échappe pas à la règle. Il faut éviter de concevoir des plateformes avec une vraie beauté technologique qui plait aux ingénieurs. Il faut plutôt coller aux besoins du métier en étant dans une dynamique de méthodologie agile et de co-conception. Ce constat s’applique à l’IA mais de façon plus globale à tous les projets cloud. Le cloud public est constamment sous tension entre compétitivité, rentabilité, concurrence avec des prix qui évoluent fréquemment et des modèles de consommation qui se réinventent. Le meilleur moyen de suivre cette évolution est de se faire accompagner par un acteur comme Scasicomp qui a des cellules de veille technologique et financière sur ces sujets. Scasicomp est notamment doté d’outils de finance opérationnelle nous permettant de suivre l’évolution des coûts et d’éviter les dérives sur les budgets prévus.
Site web : https://www.scasicomp.com/